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Démarrage solide du tourisme en 2022 alors que planent de nouvelles incertitudes

Démarrage solide du tourisme en 2022 alors que planent de nouvelles incertitudes

Le tourisme international a poursuivi son redressement en janvier 2022, avec des résultats bien meilleurs que ce qui fut un début 2021 morose. Toutefois, l’invasion russe de l’Ukraine fait peser une pression supplémentaire sur le climat d’incertitude économique actuel, auquel s’ajoutent les nombreuses restrictions sur les voyages liées à la COVID toujours en place. La confiance, globalement, risque d’en pâtir, freinant la reprise du tourisme.

D’après les dernières données disponibles, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont plus que doublé (+130 %) en janvier 2022 par rapport à 2021. Il y a eu 18 millions de visiteurs supplémentaires à l’échelle mondiale en ce premier mois de l’année, soit l’équivalent de l’augmentation totale enregistrée sur l’ensemble de l’année 2021.

Ces chiffres viennent confirmer la tendance positive déjà enclenchée l’an dernier, mais le rythme du redressement en janvier a souffert de l’apparition du variant Omicron et de la réintroduction de restrictions sur les voyages dans différentes destinations. Après la baisse de 71 % de 2021, les arrivées internationales au mois de janvier 2022 restaient inférieures de 67 % aux niveaux d’avant la pandémie.

L’Europe et les Amériques en tête

Toutes les régions ont connu un net rebond en janvier 2022, même si c’est rapporté aux bas niveaux de début 2021. L’Europe (+199 %) et les Amériques (+97 %) ont continué d’afficher les plus forts résultats, avec des niveaux d’arrivées internationales restant encore d’environ la moitié de ceux d’avant la pandémie (-53 % et -52 %, respectivement).

Le Moyen-Orient (+89 %) et l’Afrique (+51 %) ont enregistré aussi en janvier 2022 une progression par rapport à 2021, mais qui représente une chute de 63 % et de 69 %, respectivement, par rapport à 2019. L’Asie-Pacifique affichait une croissance interannuelle de 44 %, mais plusieurs destinations demeuraient fermées aux voyages non essentiels d’où la plus forte chute observée des arrivées internationales par rapport à 2019 (-93 %).

Par sous-région, c’est l’Europe occidentale qui obtenait les meilleurs résultats, avec quatre fois plus d’arrivées en janvier 2022 qu’en 2021, mais 58 % de moins qu’en 2019. De plus, les Caraïbes (-38 %) et l’Europe méridionale et méditerranéenne (-41 %) affichaient les plus forts taux de reprise par rapport aux niveaux de 2019. Ce sont des îles des Caraïbes et d’Asie-Pacifique et de petites destinations d’Europe et d’Amérique centrale qui ont eu la meilleure performance par rapport à 2019 : les Seychelles (-27 %), la Bulgarie et Curaçao (-20 % toutes les deux), El Salvador (-19%), la Serbie et les Maldives (-13 % toutes les deux), la République dominicaine (-11 %), l’Albanie (-7 %) et l’Andorre (-3 %). La Bosnie-Herzégovine (+2 %) a même fait mieux qu’avant la pandémie. Parmi les plus grandes destinations, la Turquie et le Mexique ont connu une baisse de 16 % et 24 % respectivement par rapport à 2019.

Les perspectives de redressement

Après la chute sans précédent de 2020 et 2021, le tourisme international devrait poursuivre son redressement progressif en 2022. Au 24 mars, 12 destinations n’avaient pas de restrictions liées à la COVID-19 en place et de plus en plus de destinations étaient en train d’assouplir ou de lever les restrictions sur les voyages, permettant ainsi à la demande comprimée de s’exprimer.

La guerre en Ukraine pose de nouveaux défis pour l’environnement économique mondial et risque de faire obstacle au retour de la confiance à l’égard des voyages dans le monde. Les marchés émetteurs des États-Unis d’Amérique et d’Asie, qui ont commencé à s’ouvrir, pourraient en subir tout particulièrement les effets, surtout en ce qui concerne les voyages à destination de l’Europe, car ce sont des marchés historiquement plus réfractaires au risque.

La fermeture des espaces aériens ukrainien et russe et l’interdiction visant les transporteurs russes dans de nombreux pays européens pèsent sur les voyages intra-européens. De plus, elles obligent à des détours sur les vols long-courrier entre l’Europe et l’Asie de l’Est, faisant augmenter la durée de vol et les coûts. La Fédération de Russie et l’Ukraine représentaient un total combiné de 3 % des dépenses mondiales au titre du tourisme international en 2020 et au moins 14 milliards d’USD de recettes du tourisme mondial pourraient être perdus si le conflit devait se prolonger. Ces deux marchés sont importants pour les pays voisins, mais aussi pour les destinations « mer et soleil » d’Europe. Le marché russe avait aussi pris un poids considérable pendant la pandémie pour les destinations lointaines telles que les Maldives, les Seychelles ou le Sri Lanka. En tant que destinations, la Fédération de Russie et l’Ukraine représentaient 4 % du total des arrivées internationales en Europe mais seulement 1 % des recettes du tourisme international de l’Europe en 2020.

Incertitude économique et pressions

Il est trop tôt pour évaluer l’impact, mais on a observé au niveau des recherches de vols et des réservations par divers canaux un ralentissement la semaine après l’invasion, suivi d’un rebond début mars.

Il est certain que l’offensive fera peser une pression supplémentaire sur un environnement économique déjà difficile, sapant la confiance des consommateurs et augmentant l’incertitude autour des investissements. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime que la croissance économique mondiale pourrait être inférieure de plus de 1 % cette année à la projection établie avant, tandis que l’inflation, déjà élevée au début de l’année, pourrait être supérieure d’au moins 2,5 %. L’OMT relève que la flambée récente des cours du pétrole (le baril de Brent a atteint son plus haut niveau en 10 ans) et la montée de l’inflation font que les services d’hébergement et de transport sont plus chers et accentuent la pression sur les entreprises, le pouvoir d’achat des consommateurs et l’épargne.

Ces prévisions cadrent aussi avec l’analyse des conséquences potentielles du conflit sur la reprise économique mondiale et la croissance qui a été faite par la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), laquelle a aussi revu à la baisse ses projections de croissance économique mondiale en 2022 de 3,6 % à 2,6 %, alertant que, dans ce ralentissement, les pays en développement seront les plus vulnérables.

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En 2021, le tourisme enregistre une croissance de 4 % mais reste très en dessous des niveaux d’avant la pandémie

En 2021, le tourisme enregistre une croissance de 4 % mais reste très en dessous des niveaux d’avant la pandémie

  • L’OMT fait état d’une progression de 4 % des arrivées de touristes internationaux en 2021
  • 2021 a néanmoins été encore une année difficile, les arrivées restant inférieures de 72 % aux niveaux d’avant la pandémie
  • Le redressement nécessite une coordination renforcée et une hausse des taux de vaccination

En 2021, le tourisme mondial a progressé de 4 % par rapport à 2020 (415 millions contre 400 millions). Cependant, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) sont restées inférieures de 72 % à celles de 2019, l’année d’avant la pandémie, d’après les premières estimations de l’OMT. Ces chiffres s’inscrivent dans le prolongement d’une année 2020 qui aura été la pire année de l’histoire du tourisme, marquée par une chute de 73 % des arrivées internationales.

Le premier numéro de 2022 du Baromètre OMT du tourisme mondial fait apparaître que l’augmentation des taux de vaccination, conjuguée à l’assouplissement des restrictions sur les voyages grâce au renforcement de la coordination et des protocoles transfrontières, a permis de libérer la demande comprimée. Le tourisme international a connu un léger rebond au deuxième semestre 2021, avec des arrivées internationales en repli de 62 % au troisième trimestre comme au quatrième trimestre par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. D’après les données limitées à disposition, les arrivées internationales en décembre ont été de 65 % inférieures aux niveaux de 2019. L’impact du variant Omicron et de l’explosion des cas de COVID-19 reste encore à déterminer dans toute son ampleur.

Une reprise lente et inégale

Le rythme du redressement demeure lent et inégal d’une région du monde à une autre en raison des différences en ce qui concerne les restrictions sur la mobilité, les taux de vaccination et les niveaux de confiance des voyageurs. Ce sont l’Europe et les Amériques qui enregistrent en 2021 les plus forts résultats par rapport à 2020 (+19 % et +17 % respectivement), tout en restant dans les deux cas inférieurs de 63 % aux niveaux d’avant la pandémie.

Par sous-région, les Caraïbes affichent la meilleure performance (+63 % par rapport à 2020, mais 37 % en dessous de 2019) et certaines destinations se rapprochent, voire dépassent, les niveaux d’avant la pandémie. L’Europe méridionale méditerranéenne (+57 %) et l’Amérique centrale (+54 %) ont aussi bénéficié d’un net rebond, mais demeurent à des niveaux inférieurs de 54 % et 56 %, respectivement, aux niveaux de 2019. L’Amérique du Nord (+17 %) et l’Europe centrale et orientale (+18 %) remontent aussi au-dessus des niveaux de 2020. 

Parallèlement, l’Afrique a connu une hausse de 12 % des arrivées en 2021 par rapport à 2020, même si les chiffres restent de 74 % inférieurs à ceux de 2019. Au Moyen-Orient, les arrivées ont reculé de 24 % par rapport à 2020 et de 79 % par rapport à 2019. En Asie-Pacifique, les arrivées étaient encore de 65 % en dessous des niveaux de 2020 et de 94 % inférieures aux chiffres d’avant la pandémie, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels.  

Hausse des dépenses touristiques

La contribution économique du tourisme en 2021 (mesurée en produit intérieur brut direct du tourisme) est estimée à 1 900 milliards d’USD, au-dessus des 1 600 milliards d’USD de 2020, mais encore bien loin des chiffres d’avant la pandémie (3 500 milliards d’USD). Les recettes d’exportation du tourisme international pourraient dépasser les 700 milliards d’USD en 2021, ce qui représente un léger mieux par rapport à 2020 en raison de l’augmentation des dépenses par voyage, mais c’est moins de la moitié des 1 700 milliards d’USD enregistrés en 2019.

Le niveau moyen de recettes par arrivée devrait atteindre 1 500 USD en 2021, contre 1 300 USD en 2020. Cela s’explique par les volumes importants d’épargne accumulée et l’allongement de la durée des séjours, et par les tarifs de transport et d’hébergement plus élevés. La France et la Belgique font état de baisses des dépenses touristiques relativement plus faibles, de -37 % et de -28 %, respectivement, par rapport à 2019. L’Arabie saoudite (-27 %) et le Qatar (-2 %) affichent aussi des résultats légèrement meilleurs en 2021.

Perspectives pour 2022

Les dernières indications en provenance du groupe d’experts de l’OMT sont que la plupart des professionnels du tourisme (61 %) tablent sur des perspectives plus favorables pour 2022. Ils sont 58 % à s’attendre à un rebond en 2022, essentiellement au troisième trimestre, et 42 % à tabler sur un rebond potentiel seulement en 2023. Les experts sont une majorité (64 %) à estimer maintenant que le retour des arrivées internationales aux niveaux de 2019 n’interviendra qu’en 2024 ou après, contre 45 % d’après l’enquête de septembre.

L’indice de confiance de l’OMT affiche des signes de légère baisse pour janvier-avril 2022. Les principaux facteurs identifiés par les experts pour la reprise efficace du tourisme international sont : des campagnes de vaccination conduites rapidement et à plus grande échelle, suivies par une levée générale des restrictions sur les voyages, et une coordination accrue et des informations plus claires sur les protocoles de voyage.

Les scénarios de l’OMT tablent sur une croissance des arrivées de touristes internationaux allant de 30 % à 78 % par rapport à 2021. Toutefois, ce sont des niveaux encore de 50 % à 63 % en dessous des niveaux d’avant la pandémie.

La vague récente de cas de COVID-19 et le variant Omicron devraient perturber la reprise et saper la confiance en ce début d’année 2022, sachant que des pays remettent en place des interdictions sur les voyages et des restrictions visant certains marchés. Parallèlement, les vaccinations continuent de progresser de manière inégale et de nombreuses destinations ont encore leurs frontières complètement fermées, surtout en Asie-Pacifique. Un environnement économique difficile pourrait venir peser encore plus sur la reprise efficace du tourisme international, avec la flambée des cours du pétrole, une inflation en hausse, l’augmentation potentielle des taux d’intérêt, les niveaux élevés d’endettement et des chaînes d’approvisionnement qui restent perturbées. On peut néanmoins s’attendre à ce que la reprise du tourisme en cours dans de nombreux marchés, principalement en Europe et dans les Amériques, conjuguée à des vaccinations à grande échelle et à une levée générale et coordonnée des restrictions sur les voyages, aide à rétablir la confiance parmi les consommateurs et à accélérer le redressement du tourisme international en 2022.  

Parallèlement au sursaut du tourisme international, le tourisme interne continue de tirer le redressement du secteur dans un nombre croissant de destinations, particulièrement celles ayant de vastes marchés internes. D’après les experts, le tourisme interne et les voyages près de chez soi, de même que les activités de plein air, les produits en rapport avec la nature et le tourisme rural figurent parmi les grandes tendances de voyage qui continueront de caractériser le tourisme en 2022.

Note : Les informations ci-dessus sont fournies sur la base des données disponibles réunies par l’OMT au moment de la publication.

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Le tourisme mondial connaît une embellie au troisième trimestre, mais la reprise reste fragile

Le tourisme mondial connaît une embellie au troisième trimestre, mais la reprise reste fragile

Après un premier semestre 2021 morose, le tourisme international a rebondi pendant la saison estivale de l'hémisphère nord, dopant les résultats du troisième trimestre de l'année, notamment en Europe.

Selon la toute dernière édition du Baromètre OMT du tourisme mondial, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs avec nuitée) ont augmenté de 58 % en juillet-septembre par rapport à la même période de 2020. Elles sont toutefois restées inférieures de 64 % aux niveaux de 2019. L'Europe a enregistré la meilleure performance relative au troisième trimestre, avec des arrivées internationales en baisse de 53 % par rapport à la même période de trois mois de 2019. En août et septembre, les arrivées, en retrait de 63 % par rapport à 2019, affichaient leurs meilleurs résultats mensuels depuis le début de la pandémie.

Entre janvier et septembre, les arrivées de touristes internationaux dans le monde ont reculé de 20 % par rapport à 2020, ce qui représente une nette amélioration par rapport aux six premiers mois de l'année (-54 %). Dans certaines sous-régions (Europe du Sud et méditerranéenne, Caraïbes, Amérique du Nord et centrale), les arrivées ont en fait dépassé les niveaux de 2020 au cours des neuf premiers mois de 2021. Certaines îles des Caraïbes et d'Asie du Sud, ainsi que quelques petites destinations d'Europe méridionale et méditerranéenne, ont connu leurs meilleures performances au troisième trimestre 2021, selon les données disponibles, avec des arrivées proches des niveaux pré-pandémiques, voire parfois supérieures.

Nous ne pouvons pas baisser la garde et devons poursuivre nos efforts pour assurer l’égalité d’accès aux vaccins, coordonner les procédures de voyage, utiliser les certificats numériques de vaccination pour faciliter la mobilité, et continuer à soutenir le secteur

Le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : "Les données pour le troisième trimestre de 2021 sont encourageantes. Toutefois, les arrivées sont toujours inférieures de 76 % aux niveaux prépandémiques et les résultats dans les différentes régions du monde restent inégaux." Il a ajouté qu’avec l’augmentation des cas et l’apparition de nouveaux variants, « nous ne pouvons pas baisser la garde et devons poursuivre nos efforts pour assurer l’égalité d’accès aux vaccins, coordonner les procédures de voyage, utiliser les certificats numériques de vaccination pour faciliter la mobilité, et continuer à soutenir le secteur. » 

L'augmentation de la demande est attribuable à la confiance accrue des voyageurs, à la progression rapide des vaccinations et à l'assouplissement des restrictions d'entrée dans de nombreuses destinations. En Europe, le certificat COVID numérique de l'UE a contribué à faciliter la libre circulation au sein de l'Union européenne, débloquant ainsi une demande fortement réprimée après de nombreux mois de restriction des voyages. Les arrivées n'ont été inférieures que de 8 % à la même période de 2020, tout en restant inférieures de 69 % à 2019. Les Amériques présentent les plus forts résultats du tourisme récepteur de janvier à septembre, avec des arrivées en hausse de 1 % par rapport à 2020, mais toujours 65 % en dessous des niveaux de 2019. C’est aux Caraïbes que l’on trouve les meilleurs résultats par sous-région avec des arrivées supérieures de 55 % à celles de la même période de 2020, mais toujours 38 % en dessous de 2019.

Un rythme de reprise lent et irrégulier

Malgré la remontée constatée au troisième trimestre de l'année, le rythme de la reprise reste inégal selon les régions du monde. Cela est dû à des degrés variables de restrictions de mobilité, de taux de vaccination et de confiance des voyageurs. Alors que l'Europe (-53 %) et les Amériques (-60 %) ont bénéficié d'une amélioration relative au cours du troisième trimestre 2021, les arrivées en Asie et dans le Pacifique ont diminué de 95 % par rapport à 2019, de nombreuses destinations restant fermées aux voyages non essentiels. L'Afrique et le Moyen-Orient ont enregistré des baisses respectives de 74 % et 81 % au troisième trimestre 2021 par rapport à 2019. Parmi les grandes destinations, la Croatie (-19 %), le Mexique (-20 %) et la Turquie (-35 %) ont affiché les meilleurs résultats en juillet-septembre 2021, selon les informations actuellement disponibles.

Amélioration progressive des recettes et des dépenses

Au troisième trimestre 2021, les données sur les recettes du tourisme international font apparaître une amélioration du même ordre. Le Mexique a enregistré le même niveau de recettes qu’en 2019 tandis que la Turquie (-20 %), la France (-27 %) et l’Allemagne (-37 %) ont connu un repli comparativement moindre qu’en début d’année. S’agissant des voyages à l’étranger, là aussi les résultats ont été un peu meilleurs, la France et l’Allemagne affichant, respectivement, -28 % et -33 % pour les dépenses du tourisme international au troisième trimestre.

Côté positif, les dépenses touristiques par voyage ont considérablement augmenté, vu les hauts niveaux d’épargne et de demande comprimée, venant amortir le coup porté aux économies. Les recettes internationales sont passées d’une moyenne de 1 000 USD par arrivée en 2019 à 1 300 USD en 2020, et pourraient dépasser 1 500 USD en 2021. Cela étant, la hausse des dépenses s’explique aussi par l’allongement de la durée des séjours et l’augmentation des tarifs des transports et de l’hébergement.

Perspectives d’avenir

Malgré l’embellie récente, la reprise, déjà lente et fragile, pourrait être entravée par la progression inégale des vaccinations dans le monde et par l’apparition de nouveaux variants de la COVID-19. La pression que la pandémie fait peser sur l’économie pourrait aussi se répercuter sur la demande de voyages, plombée par la flambée récente des cours du pétrole et par la perturbation des chaînes d’approvisionnement. D’après les dernières données de l’OMT, les arrivées de touristes internationaux en 2021 devraient rester entre 70 % et 75 % en dessous des niveaux de 2019, une baisse comparable à celle de 2020.

Les recettes du tourisme international pourraient atteindre 700-800 milliards d’USD en 2021 ; c’est un peu mieux qu’en 2020, mais moins de la moitié du niveau enregistré en 2019 qui était de 1 700 milliards d’USD. La contribution économique du tourisme est estimée à 1 900 milliards d’USD en 2021 (telle que mesurée en termes de produit intérieur brut touristique direct), un niveau bien inférieur à celui d’avant la pandémie (3 500 milliards d’USD).

La reprise en toute sécurité du tourisme international continuera de dépendre largement d'une réponse coordonnée entre les pays en termes de restrictions de voyage, de protocoles de sécurité et d'hygiène harmonisés et d'une communication efficace pour contribuer à rétablir la confiance des consommateurs, en particulier à un moment où les cas se multiplient dans certaines régions.

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Les vaccinations et la réouverture des frontières favorisent la reprise du tourisme

Les vaccinations et la réouverture des frontières favorisent la reprise du tourisme

Le tourisme international a montré des signes de rebond en juin et en juillet 2021 avec l’assouplissement des restrictions sur les voyages dans certaines destinations et la progression générale des vaccinations dans de nombreuses régions du monde.

D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, il y aurait eu 54 millions de touristes internationaux en juillet 2021 : c’est 67 % de moins qu’en juillet 2019, mais le meilleur résultat enregistré depuis avril 2020. Ce chiffre est à rapporter aux 34 millions d’arrivées internationales estimées au mois de juillet 2020, tout en étant bien en dessous des 164 millions de 2019.

Un rebond modéré dans la plupart des destinations

La plupart des destinations ayant communiqué des données pour juin et juillet 2021 ont connu un rebond modéré des arrivées internationales par rapport à 2020. Cependant, 2021 reste une année difficile pour le tourisme mondial, les arrivées internationales de janvier à juillet étant de 80 % inférieures à leur niveau de 2019. L’Asie-Pacifique a continué d’afficher les résultats les plus faibles au cours de la période allant de janvier à juillet, avec une chute de 95 % des arrivées internationales par rapport à 2019. Le Moyen-Orient (-82 %) a connu la deuxième plus forte baisse, suivi de l’Europe et l’Afrique (-77 % toutes les deux). Les Amériques (-68 %) ont, par comparaison, connu une baisse moins prononcée, les Caraïbes affichant la meilleure performance de toutes les sous-régions du monde. De petites îles des Caraïbes, d’Afrique et d’Asie-Pacifique, de même que plusieurs petites destinations européennes, ont obtenu les meilleurs résultats en juin et en juillet, avec un nombre d’arrivées proche des niveaux d’avant la pandémie, ou parfois supérieur.

La véritable reprise du tourisme avec les bienfaits qui l’accompagnent se fait encore attendre, en raison du manque de cohérence des règles et des dispositions réglementaires et des disparités au niveau des taux de vaccination, qui continuent de saper la confiance pour voyager

La confiance pour voyager revient petit à petit

Cette amélioration tient à la réouverture de nombreuses destinations aux voyageurs internationaux, principalement en Europe et dans les Amériques. L’assouplissement des restrictions sur les déplacements pour les voyageurs vaccinés, conjugué aux progrès du déploiement des vaccins contre la COVID-19, a contribué à faire revenir la confiance des consommateurs et à rétablir progressivement des conditions sûres de mobilité en Europe et dans d’autres régions du monde. À l’inverse, la plupart des destinations d’Asie demeurent fermées aux voyages non essentiels.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Il existe clairement une forte demande de tourisme international et de nombreuses destinations recommencent à recevoir des visiteurs de manière sûre et responsable. Cependant, la véritable reprise du tourisme avec les bienfaits qui l’accompagnent se fait encore attendre, en raison du manque de cohérence des règles et des dispositions réglementaires et des disparités au niveau des taux de vaccination, qui continuent de saper la confiance pour voyager. » 

Recettes touristiques

Bien que les destinations continuent de signaler de bas niveaux de recettes du tourisme international au cours des sept premiers mois 2021, plusieurs ont affiché une modeste amélioration en juin et en juillet, certaines dépassant même leurs recettes de 2019. Parmi les plus grandes destinations, le Mexique a enregistré approximativement le même niveau de recettes touristiques en juin 2021 qu’en 2019, affichant au mois de juillet une augmentation de 2 % par rapport à 2019.

Cela vaut aussi pour le tourisme émetteur. Parmi les plus grands marchés, la France (-35 %) et les États-Unis d’Amérique (-49 %) ont vu une nette amélioration en juillet, même si les dépenses touristiques sont restées bien inférieures à leurs niveaux de 2019. 

Et demain

Les perspectives pour septembre à décembre 2021 restent mitigées d’après la dernière enquête en date auprès du groupe d’experts de l’OMT, sachant que 53 % des répondants s’attendent à une détérioration. Seuls 31 % des experts tablent sur de meilleurs résultats vers la fin de l’année. Il ressort aussi de l’enquête que la plupart des professionnels du tourisme continuent de compter sur un rebond quand s’exprimera la demande comprimée de voyages internationaux en 2022, essentiellement aux deuxième et troisième trimestres.

Près de la moitié de tous les experts (45 %) continue de penser qu’il faudra attendre 2024 ou après pour que le tourisme international retrouve ses niveaux de 2019, tandis qu’ils sont 43 % à prévoir un rétablissement en 2023. Par région, c’est en Asie-Pacifique que l’on trouve la plus forte proportion d’experts (58 %) tablant sur un retour aux niveaux de 2019 en 2024 ou après. En Europe, la moitié des répondants pense que ce pourrait être en 2023. Le Moyen-Orient affiche le plus d’optimisme, avec un rétablissement complet attendu d’ici 2022.

Iternational tourist arrivals: Scenarios for 2021
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Les voyages internationaux marquent le pas globalement, avec néanmoins un sursaut en mai

Les voyages internationaux marquent le pas globalement, avec néanmoins un sursaut en mai

La pire crise de l’histoire du tourisme se prolonge, entrant dans sa deuxième année. De janvier à mai, les arrivées de touristes internationaux ont été de 85 % inférieures à leurs niveaux de 2019 (et en baisse de 65 % par rapport à 2020), ainsi que le montrent les données de l’OMT. Malgré un léger sursaut en mai, l’apparition de variants de la COVID-19 et le maintien des restrictions font que le tourisme interne se relève plus rapidement que les voyages internationaux.

Il ressort des données les plus récentes de l’OMT que les destinations, à l’échelle mondiale, ont enregistré au cours des cinq premiers mois de l’année 147 millions d’arrivées internationales en moins (visiteurs qui passent la nuit) qu’au cours de la même période en 2020, et 460 millions de moins qu’avant la pandémie (2019). Les données laissent néanmoins entrevoir un sursaut relativement modeste au mois de mai : les arrivées ont baissé de 82 % (par rapport à mai 2019) après avoir chuté de 86 % en avril. Cette légère tendance à la hausse s’est manifestée à mesure que certaines destinations ont commencé à assouplir les restrictions et que la confiance des consommateurs s’est un peu améliorée.

Accélérer le rythme des vaccinations partout dans le monde, assurer une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment, et promouvoir les outils numériques pour faciliter la mobilité : tout ceci est indispensable pour rétablir la confiance envers les voyages et faire redémarrer le tourisme

Faire revenir la confiance pour réamorcer le tourisme 

« Accélérer le rythme des vaccinations partout dans le monde, assurer une coordination et une communication efficaces des restrictions sur les voyages qui évoluent constamment, et promouvoir les outils numériques pour faciliter la mobilité : tout ceci est indispensable pour rétablir la confiance envers les voyages et faire redémarrer le tourisme » a déclaré le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili. 

Par région, l’Asie-Pacifique a continué d’accuser la baisse la plus prononcée, avec une chute de 95 % des arrivées internationales au cours des cinq premiers mois 2021 par rapport à la même période en 2019. L’Europe (-85 %) enregistrait la deuxième plus forte baisse des arrivées, suivie du Moyen-Orient (-83 %) et de l’Afrique (-81 %). Les Amériques (-72 %) ont, par comparaison, connu une baisse moindre. En juin, le nombre de destinations ayant leurs frontières complètement fermées a diminué, pour se situer à 63, contre 69 en février. Parmi elles, 33 sont des destinations d’Asie-Pacifique. Il y en a juste 7 en Europe, la région ayant en place actuellement le moins de restrictions sur les voyages.

De leur côté, les Caraïbes (-60 %) affichent la meilleure performance relative de toutes les sous-régions du monde au cours de la période allant jusqu’en mai 2021. La hausse des voyages en provenance des États-Unis d’Amérique a profité aux destinations des Caraïbes et de l’Amérique centrale, ainsi qu’au Mexique. L’Europe occidentale, l’Europe méridionale et méditerranéenne, l’Amérique du Sud et l’Amérique centrale ont aussi connu des résultats un peu meilleurs en mai qu’en avril.

Des perspectives inégales pour le restant de l’année 2021

Le tourisme international repart à la hausse petit à petit, mais le redressement reste très fragile et contrasté. Les préoccupations croissantes concernant le variant Delta du virus ont poussé plusieurs pays à réintroduire des restrictions. De plus, le caractère changeant et le manque d’informations claires sur les conditions d’entrée pourraient continuer de brider la reprise des voyages internationaux pendant la saison estivale dans l’hémisphère Nord. Toutefois, les programmes de vaccination partout dans le monde, conjugués à l’assouplissement des restrictions pour les voyageurs vaccinés et le recours à des dispositifs numériques comme le certificat COVID numérique de l’Union européenne contribuent tous à la normalisation graduelle des voyages.

Il faut relever, en outre, que les déplacements internes tirent la reprise dans de nombreuses destinations, surtout dans celles où il existe un vaste marché interne. La capacité en sièges sur les vols intérieurs en Chine et en Fédération de Russie a déjà dépassé les niveaux d’avant la crise et les déplacements internes aux États-Unis d’Amérique se renforcent toujours plus.

 

International Tourist Arrivals: Scenarios for 2021
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Le nombre de touristes en baisse de 83 % mais la confiance revient peu à peu

Le nombre de touristes en baisse de 83 % mais la confiance revient peu à peu

Les arrivées de touristes internationaux ont baissé de 83 % au premier trimestre 2021 en raison du maintien de restrictions généralisées sur les voyages. Cependant, l’indice de confiance établi par l’OMT montre des signes d’un léger retour de la confiance.

Entre janvier et mars 2021, les destinations du monde entier ont reçu 180 millions d’arrivées internationales en moins par rapport au premier trimestre de l’an dernier. L’Asie-Pacifique a continué d’afficher les plus bas niveaux d’activité, accusant une chute de 94 % des arrivées internationales sur ces trois mois. L’Europe a eu la deuxième plus forte baisse (-83 %), suivie de l’Afrique (-81 %), du Moyen-Orient (-78 %) et des Amériques (-71 %). Ceci fait suite à la chute de 73 % des arrivées de touristes internationaux dans le monde enregistrée en 2020, qui en a fait la pire année de l’histoire du secteur. 

Le manque de coordination compromet la reprise du tourisme #RestartTourism

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a fait observer : « Il existe un volume considérable de demande comprimée et nous voyons la confiance revenir peu à peu. Les vaccinations seront cruciales pour la reprise, mais il nous faut améliorer la coordination et la communication et faire en sorte que le dépistage soit plus facile et plus abordable dans l’optique de voir repartir le tourisme pour la saison estivale dans l’hémisphère Nord. »

Les vaccinations seront cruciales pour la reprise, mais il nous faut améliorer la coordination et la communication et faire en sorte que le dépistage soit plus facile et plus abordable dans l’optique de voir repartir le tourisme pour la saison estivale dans l’hémisphère Nord

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a fait observer : « Il existe un volume considérable de demande comprimée et nous voyons la confiance revenir peu à peu. Les vaccinations seront cruciales pour la reprise, mais il nous faut améliorer la coordination et la communication et faire en sorte que le dépistage soit plus facile et plus abordable dans l’optique de voir repartir le tourisme pour la saison estivale dans l’hémisphère Nord. »

Globalement, 60 % des experts n’attendent un rebond du tourisme international qu’en 2022, alors qu’ils étaient 50 % dans l’enquête de janvier 2021. Les 40 % restants prévoient un possible sursaut en 2021, mais c’est un peu moins que le pourcentage de janvier. Près de la moitié des experts ne comptent pas sur un retour aux niveaux de 2019 du tourisme international avant 2024 ou après. Les experts sont un peu moins nombreux (37 %), par rapport à l’enquête du mois de janvier, à tabler sur un retour aux niveaux d’avant la pandémie en 2023.

Les experts du tourisme considèrent le maintien des restrictions sur les voyages et le manque de coordination des protocoles sanitaires et de voyage comme constituant le principal obstacle au rebond du secteur.

L’impact de la COVID sur le tourisme fait baisser de 4 % les exportations mondiales globales

Le Baromètre OMT du tourisme mondial met aussi en évidence les conséquences économiques de la pandémie. Les recettes du tourisme international en 2020 ont baissé de 64 % en termes réels (monnaies locales, prix constants), l’équivalent d’une perte de plus de 900 milliards d’USD, faisant baisser de plus de 4 % en 2020 la valeur des exportations mondiales globales. La perte totale de recettes d’exportation du tourisme international (transport de voyageurs compris) s’élève à près de 1 100 milliards d’USD. L’Asie-Pacifique (-70 % en termes réels) et le Moyen-Orient (-69 %) sont les régions qui ont connu les plus fortes chutes des recettes.

International Tourist Arrivals: Scenarios for 2021
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La chute des arrivées de touristes a été de 87 % en janvier 2021 et l’OMT recommande une plus grande coordination pour faire redémarrer le tourisme

La chute des arrivées de touristes a été de 87 % en janvier 2021 et l’OMT recommande une plus grande coordination pour faire redémarrer le tourisme

Les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19 sur le tourisme mondial continuent en 2021, les nouvelles données faisant apparaître une chute de 87 % des arrivées de touristes internationaux au mois de janvier par rapport à 2020. L’heure reste à la prudence en ce qui concerne les perspectives pour le restant de l’année. L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) continue de recommander de mieux coordonner les protocoles de voyage entre les pays pour permettre une reprise sûre du tourisme et éviter au secteur de subir une autre année de pertes colossales.

Après une fin 2020 difficile, le tourisme mondial a connu d’autres coups durs en ce début d’année 2021 avec le durcissement des restrictions sur les voyages décidé par les pays face aux nouvelles flambées du virus. D’après la dernière édition en date du Baromètre OMT du tourisme mondial, toutes les régions du monde ont continué d’enregistrer de fortes chutes des arrivées de touristes au premier mois de l’année. Les dépistages obligatoires, les quarantaines et dans certains cas la fermeture complète des frontières ont été autant d’obstacles à la reprise des voyages internationaux. En outre, les vaccinations ont progressé à une échelle et à un rythme moins importants que prévu, retardant encore plus le redémarrage du tourisme.

Toutes les régions du monde sont durement touchées

Il faut une action énergique et urgente de la communauté internationale pour redresser la barre en 2021. Ce sont des millions et des millions de personnes et d’entreprises qui en dépendent

L’Asie-Pacifique (-96 %), région qui maintient le plus haut niveau de restrictions sur les voyages, est celle qui a subi la plus forte baisse des arrivées internationales au mois de janvier. L’Europe et l’Afrique ont enregistré toutes les deux une baisse de 85 % des arrivées et le Moyen-Orient une chute de 84 %. Les Amériques ont connu une baisse de 77 % des arrivées internationales au mois de janvier après avoir obtenu des résultats un peu meilleurs au dernier trimestre de l’année.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « 2020 a été la pire année de l’histoire du tourisme. Il faut une action énergique et urgente de la communauté internationale pour redresser la barre en 2021. Ce sont des millions et des millions de personnes et d’entreprises qui en dépendent. Une meilleure coordination entre les pays et des protocoles sanitaires et de voyage harmonisés sont essentiels si l’on veut rétablir la confiance à l’égard du tourisme et permettre une reprise sûre des voyages internationaux d’ici la haute saison estivale dans l’hémisphère Nord ».

Des possibilités de rebond plus tard en 2021

Sachant que, début février, 32 % de toutes les destinations mondiales étaient complètement fermées aux touristes internationaux, l’OMT prévoit des premiers mois 2021 difficiles pour le tourisme mondial.

D’après les tendances actuelles, l’OMT s’attend à ce que les arrivées de touristes internationaux affichent une baisse d’environ 85 % au premier trimestre 2021 par rapport à la même période en 2019. Cela représenterait quelque 260 millions d’arrivées internationales en moins par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. Pour la suite, l’OMT a élaboré deux scénarios pour 2021, envisageant un possible rebond des voyages internationaux en deuxième partie d’année. Ces scénarios se fondent sur un certain nombre d’éléments, tout particulièrement une levée importante des restrictions sur les voyages, le succès des programmes de vaccination ou encore la mise en place de protocoles harmonisés tels que les Certificats verts numériques programmés par la Commission européenne.

Le premier scénario fait entrevoir un rebond en juillet, qui se traduirait par une augmentation de 66 % des arrivées internationales en 2021 par rapport aux plus bas historiques de 2020. Dans ce cas, les arrivées resteraient néanmoins inférieures de 55 % aux niveaux de 2019. Dans le second scénario, le possible sursaut surviendrait en septembre et ferait augmenter les arrivées de 22 % par rapport à l’an dernier, celles-ci demeurant néanmoins inférieures de 67 % aux niveaux de 2019.  

International Tourism arrivals in 2020 and scenarios for 2021
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2020 aura été la pire année de l’histoire du tourisme avec 1 milliard d’arrivées internationales en moins

2020 aura été la pire année de l’histoire du tourisme avec 1 milliard d’arrivées internationales en moins

Le tourisme mondial a enregistré en 2020 les plus mauvais résultats de son histoire, les arrivées internationales chutant de 74 % d’après les dernières données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). En 2020, à l’échelle mondiale, les destinations ont reçu 1 milliard d’arrivées internationales en moins par rapport à l’année précédente, par suite d’un effondrement sans précédent de la demande et de l’instauration généralisée de restrictions sur les voyages. En guise de comparaison, la crise économique mondiale de 2009 s’était traduite par une baisse de 4 %.

D’après le dernier numéro du Baromètre OMT du tourisme mondial, cette mise à l’arrêt des voyages internationaux représente une perte de recettes d’exportation estimée à 1 300 milliards d’USD – plus de 11 fois la perte enregistrée pendant la crise économique mondiale de 2009. La crise menace de 100 à 120 millions d’emplois directs dans le tourisme, dont beaucoup dans de petites et moyennes entreprises.

Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée

Compte tenu du caractère évolutif de la pandémie, de nombreux pays sont maintenant en train de remettre en place des restrictions plus sévères sur les voyages. Celles-ci comprennent les tests obligatoires, les quarantaines et, dans certains cas, la fermeture totale des frontières, autant d’éléments qui pèsent sur la reprise des voyages internationaux. Parallèlement, le déploiement progressif d’un vaccin contre la COVID-19 devrait aider à rétablir la confiance des consommateurs, contribuer à l’assouplissement des restrictions sur les déplacements et permettre, progressivement, à la situation des voyages de rentrer dans l’ordre dans le courant de l’année.

Le Secrétaire général de l’OMT, Zurab Pololikashvili, a déclaré : « Beaucoup a été fait pour rendre possibles des voyages internationaux sûrs, mais nous sommes conscients que la crise est loin d’être terminée. L’harmonisation, la coordination et la numérisation des mesures de réduction des risques liés à la COVID-19 au niveau des voyages, notamment le dépistage, le traçage et les certificats de vaccination, sont fondamentales pour promouvoir des voyages sûrs et pour préparer le redressement du tourisme quand les conditions le permettront ».

Perspectives de redressement : les pronostics restent prudents

L’enquête la plus récente auprès du groupe d’experts de l’OMT fait apparaître des pronostics variables pour 2021. Près de la moitié des personnes interrogées (45 %) estimaient les perspectives plus favorables pour 2021 que pour l’an dernier, 25 % tablaient sur des résultats comparables en 2021 et 30 % s’attendaient à de plus mauvais résultats.

Il semble y avoir une dégradation des perspectives globales de rebond en 2021. 50 % des personnes interrogées s’attendent maintenant à ce que le rebond ne se produise qu’en 2022, alors qu’elles étaient 21 % en octobre 2020. L’autre moitié des personnes interrogées continue de tabler sur un rebond potentiel en 2021, mais elles sont moins nombreuses que dans l’enquête d’octobre 2020 (79 % comptaient sur un redressement en 2021). Quand le tourisme reprendra, le groupe d’experts de l’OMT s’attend à une augmentation de la demande d’activités de tourisme de plein air et de nature et à ce que le tourisme interne et les expériences de voyage où l’on prend le temps (‘slow travel’) suscitent un intérêt accru.

Quand prévoyez-vous un rebond du tourisme international dans votre pays ?

À plus longue échéance, la plupart des experts ne pronostiquent pas avant 2023 de retour aux niveaux d’avant la pandémie. De fait, 43 % des personnes interrogées citent 2023, mais elles sont 41 % à ne compter sur un retour aux niveaux de 2019 qu’en 2024 ou après. D’après les scénarios de l’OMT sur une période plus longue pour 2021-2024, on peut penser qu’il faudra de deux ans et demi à quatre ans au tourisme international pour retrouver les niveaux de 2019.

Quand pensez-vous que le tourisme international reviendra aux niveaux pré-pandémiques de 2019 dans votre pays ?

Toutes les régions du monde sont touchées

L’Asie-Pacifique (-84 %), première région à subir l’impact de la pandémie, est celle qui a les plus hauts niveaux de restrictions sur les voyages en place actuellement ; elle a connu la plus forte chute des arrivées en 2020 (300 millions en moins). Le Moyen-Orient et l’Afrique ont tous deux enregistré une baisse de 75 %.

L’Europe affiche une baisse de 70 % des arrivées, malgré un léger sursaut de courte durée à l’été 2020. C’est la région qui a connu la plus forte chute en chiffres absolus, avec plus de 500 millions de touristes internationaux en moins en 2020. Les Amériques enregistrent une baisse de 69 % des arrivées internationales après une légère amélioration au dernier trimestre.

Un aperçu complet des données les plus récentes aux échelons mondial, régional et sous-régional est disponible dans le Baromètre OMT du tourisme mondial et l’instrument de l’OMT de suivi du redressement du tourisme.

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Le tourisme est de retour au niveau de 1990 avec la diminution de plus de 70 % des arrivées

Le tourisme est de retour au niveau de 1990 avec la diminution de plus de 70 % des arrivées

Les arrivées internationales ont chuté de 72 % au cours des dix premiers mois de 2020, en raison des restrictions sur les voyages, de la faible confiance des consommateurs et de la lutte mondiale pour contenir la pandémie de COVID-19, et conduit à la pire année jamais enregistrée dans l'histoire du tourisme.

Selon les toutes dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), les destinations ont accueilli 900 millions de touristes internationaux de moins entre janvier et octobre par rapport à la même période en 2019. Cette situation se traduit par une perte de 935 milliards de dollars de recettes d'exportation du tourisme international, soit plus de dix fois la perte enregistrée en 2009 sous l'impact de la crise économique mondiale.

Depuis le début de cette crise, l'OMT a fourni aux gouvernements et aux entreprises des données fiables indiquant l'impact sans précédent de la pandémie de COVID-19 sur le tourisme mondial

Le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili a déclaré : « Depuis le début de cette crise, l'OMT a fourni aux gouvernements et aux entreprises des données fiables indiquant l'impact sans précédent de la pandémie de COVID-19 sur le tourisme mondial. Même si l'annonce d'un vaccin renforce la confiance des voyageurs, la route est encore longue vers la reprise. Il nous faut donc intensifier nos efforts pour ouvrir les frontières en toute sécurité en soutenant les emplois et les entreprises du secteur du tourisme. Il ressort de plus en plus clairement que le tourisme est l'un des secteurs les plus touchés par cette crise sans précédent. »

Sur la base des éléments actuels, l'OMT s'attend à ce que les arrivées internationales diminuent de 70 à 75 % pour l'ensemble de l'année 2020. Dans ce cas, le tourisme mondial sera revenu aux niveaux d'il y a 30 ans, avec un milliard d'arrivées en moins et une perte de quelque 1 100 milliards de dollars US de recettes touristiques internationales. Cet effondrement du tourisme dû à la pandémie pourrait entraîner une perte économique de 2 000 milliards de dollars US du PIB mondial.

Les restrictions sur les voyages continuent de freiner la relance

L'Asie et le Pacifique, la première région à subir l'impact de la pandémie et celle où les restrictions sur les voyages sont les plus sévères à ce jour, a connu une diminution de 82 % des arrivées au cours des dix premiers mois de 2020. Le Moyen-Orient a enregistré une baisse de 73 %, et l'Afrique a connu une diminution de 69 %. Les arrivées internationales en Europe et en Amérique ont diminué de 68 %.

L'Europe a enregistré des baisses plus faibles de 72 % et 76 % en septembre et octobre par rapport aux autres régions du monde, après la reprise légère mais de courte durée des mois de juillet et août, qui ont été les plus importants de l'été. La résurgence du virus dans toute la région a entraîné la réintroduction de certaines restrictions sur les voyages. Toutefois, l'Europe est la région où le nombre de destinations (91 % au 1er novembre 2020) a le plus diminué, principalement parmi les États membres de la zone Schengen.

À l'autre extrémité, l'Asie et le Pacifique ont continué d’enregistrer des baisses de près de 100 % en septembre et en octobre, ce qui reflète la fermeture des frontières en Chine et d'autres grandes destinations de la région. Les Amériques ont connu une amélioration progressive depuis juin, avec des baisses comparativement plus faibles des arrivées internationales jusqu'en octobre. Cela s’explique par la réouverture de nombreuses destinations de la région, dont les petits États insulaires en développement des Caraïbes.

Le Secrétaire général Pololikashvili a ajouté : « Il est essentiel d'adopter une approche coordonnée pour assouplir et lever les restrictions sur les voyages chaque fois que cela est possible sans danger. Il sera ainsi possible de rouvrir les destinations au tourisme, et  des règles claires et cohérentes entre les pays contribueront grandement à rétablir la confiance dans les voyages internationaux et à accroître la confiance des consommateurs. »

La demande reste globalement faible malgré une légère amélioration sur certains marchés

Les données concernant les dépenses du tourisme international continuent de refléter une très faible demande pour les voyages à l'étranger.  Toutefois, certains grands marchés comme les États-Unis, l'Allemagne et la France ont montré des signes de reprise ces derniers mois. En outre, la demande touristique intérieure continue de croître sur certains marchés, dont la Chine et la Russie.

Pour l'avenir, on s’attend à ce que l'annonce d'un vaccin et le début de la vaccination renforcent progressivement la confiance des consommateurs. Dans le même temps, un nombre toujours plus  grand de destinations assouplissent ou lèvent les restrictions sur les voyages. Selon les dernières recherches de l'OMT, la proportion de destinations fermées est passée de 82 % fin avril 2020 à 18 % début novembre (exprimée en pourcentage des arrivées internationales).

Les scénarios étendus pour 2021-2024 présentés par l'institution spécialisée des Nations Unies pour le tourisme font état d’un rebondissement pour le second semestre 2021. Néanmoins, un retour aux niveaux de 2019 en termes d'arrivées internationales pourrait prendre entre deux ans et demi et quatre ans.

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Baisse de 70 % du tourisme international sous l’effet des restrictions de voyage dans le monde entier

Baisse de 70 % du tourisme international sous l’effet des restrictions de voyage dans le monde entier

Les restrictions sur les voyages introduites en réponse à la pandémie de COVID-19 continuent de frapper durement le tourisme mondial, les dernières données de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) faisant état d’une baisse de 70 % des arrivées de touristes internationaux au cours des huit premiers mois de 2020.

Selon le tout dernier Baromètre du tourisme mondial de l'OMT, les arrivées de touristes internationaux ont diminué de 81  % en juillet et de 79 % en août, les deux mois qui sont traditionnellement les plus chargés de l'année et le pic de la saison estivale dans l'hémisphère nord. La baisse jusqu'en août représente 700 millions d'arrivées en moins par rapport à la même période en 2019 et se traduit par une perte de 730 milliards de dollars de recettes (exportations du tourisme international). C’est plus que huit fois la perte subie lors de la crise économique et financière mondiale de 2009.

« Cette baisse sans précédent a des conséquences sociales et économiques dramatiques et met en danger des millions d'emplois et d'innombrables entreprises », a averti le Secrétaire général de l'OMT, Zurab Pololikashvili. « Cela souligne qu’il faut d’urgence relancer le tourisme en toute sécurité, en temps opportun et de manière coordonnée. »

Cette baisse sans précédent a des conséquences sociales et économiques dramatiques et met en danger des millions d'emplois et d'innombrables entreprises

Reprise de courte durée

Toutes les régions du monde ont enregistré une forte baisse des arrivées de touristes durant les huit premiers mois de l'année. L'Asie et le Pacifique, la première région à souffrir de l'impact de la COVID-19, a connu une baisse de 79 % des arrivées, suivie de l'Afrique et du Moyen-Orient (baisse de 69 % pour les deux régions), de l'Europe (-68 %) et des Amériques (-65 %).

En Europe, après la réouverture progressive des frontières internationales, des baisses relativement moins importantes ont été enregistrées en juillet et en août
(-72 % et -69 %, respectivement). La reprise a toutefois été de courte durée, des restrictions de voyage et des mises en garde ayant été réintroduites au regard de l’augmentation du nombre de contaminations. Par ailleurs, l'Asie et le Pacifique ont enregistré les plus fortes baisses avec -96 % sur les deux mois, ce qui reflète la fermeture des frontières en Chine et d'autres destinations importantes de la région.

La demande de voyages reste en grande partie faible en raison de l'incertitude persistante concernant la pandémie et du manque de confiance. D’après les dernières tendances, l'OMT s’attend à une baisse globale de près de 70 % pour l'ensemble de l'année 2020.

Rebond de la demande internationale prévu pour le troisième trimestre 2021

Le groupe d'experts de l'OMT s’attend à un rebond du tourisme international en 2021, principalement au troisième trimestre. Toutefois, pour 20 % des experts, ce rebond ne pourrait avoir lieu qu'en 2022. Les restrictions de voyage sont considérées comme l’obstacle principal à la reprise du tourisme international, tout comme la lenteur de la disparition du virus et le manque de confiance des voyageurs. Les experts ont également identifié l'absence de réponse coordonnée entre pays pour assurer des protocoles harmonisés et des restrictions coordonnées, et la détérioration de l'environnement économique comme des obstacles majeurs à la reprise.

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